Et oui tout a une fin !
Ce beau WE du 15 août prolongé jusqu'au 16 autour du lac de Serreponçon aura permis à la fois de faire 4 jours pleins de moto avec au moins la moitié de piste chaque jour (600 km de moto d'après mon GPS) et une bonne retrouvaille entre copains avec tout ce qui va avec.
Cette année, il y avait Roland, notre guide sur les pistes, Yannick (notre ami belge qui a mené sa belle Transalp dans des endroits étonnants !), Nono et sa 525 Katoche (rageuse au point d'arracher sa chaîne !), Docteur Z (Philippe) qui était venu en famille, Alex (Président de TA) qui était venu cette fois ci pour la farniente et les ballades, Pascale qui est venue sans moto et ma pomme qui me suis bien régalé sur les pistes, et qui, le soir venu a essayé de régaler tout le monde ...
L'organisation a progressé sur tous les tableaux depuis l'année dernière : à l'expérience de Roland s'est ajouté mon GPS ce qui a permis de découvrir de superbes liaisons sur piste à l'ouest et à l'est du lac. Le camp de base, installé sur une grande terrasse surplombant le lac, avec tonnelle éclairée, frigo, table commune et les tentes autour, était super, surtout que le beau temps nous a accompagné du début à la fin !
Que du bonheur !
L'année prochaine, sur le même WE ce sera la piste de l'amitié avec bivouac le soir et bagages transporté par 4X4 ...
A bientôt pour de nouvelles réjouissances aux Tronces (Vosges) le WE du 1er septembre cette fois ci !
JB
Sur les hauteurs d'Embrun, une belle Transalp
Au-dessus de Resoul
Yabi a trouvé compagnie en haut des pistes de Resoul
Une marmotte au fort de Véssayre (2600 m d'altitude)
Le camp de base
Le CR de Yabi (Transalp 650)
La Noireaude au pays caturiges
Tout démarre avec un post fin mai sur un forum trail concernant une sortie piste de trois jours dans les monts environnant le camping de Chorges organisée conjointement par JB de Trail Aventure et Roland de Moto Trail de Provence.
Un mois et demi plus tard, après avoir taxé une remorque à Ténéré, la Noireaude est prête pour l’aventure:
Samedi 11/08
04h45 – départ dans le froid et la pluie par les autoroutes : E411, A6 et A3, A31, A39, A40, A42, A432, A43, A48, A480.
13h00 – Grenoble, enfin les routes nationales : N85 Gap, N94 Chorges
17h00 – arrivé au camping, la moyenne horaire a méchamment baissé dans les nationales mais les degrés Celsius ont bien grimpés (38°) et ça ne gâche rien le ciel est bleu.
Roland est déjà là. On fait connaissance et on descend la moto qui est sanglée depuis la veille.
JB et Christian arrivent un peu plus tard et on monte le camp de base.
Alex et Pascal puis Philippe et Christine accompagnés de Manuella (par ordre d’entrée en scène) suivront.
Petite présentation motoristique : JB roule en XR 650, Roland en DRZ 400 enduro, Philippe en DRZ 400 trail, Christian en KTM 525 et Alex en duo avec Pascal en TA600.
Premier repas en commun (un régal) concocté par JB, qui tiendra les fourneaux les autres jours également avec tout autant de bonheur.
Les présentations se font entre l’apèro et le pousse-café.
Tout le monde est fatigué, on se couche tôt.
Dimanche 12/08
7h levé, toilette et petit déjeuné.
9h (presque) tout le monde est prêt et on démarre.
On commence doucement par quelques kilomètres de route, il fait un peu frais. Puis on enchaîne avec des petits chemins et enfin c’est la piste vers l’abbaye de Boscodon.
La moto n’a plus mis les roues sur la piste depuis la mi mai et je me traîne lamentablement, pas moyen d’accrocher au groupe. Il y a quelques passages humides (et oui il y a eu de la pluie ici aussi la semaine dernière) et à chaque fois les reposes pieds se transforme en savonnette (action n°1 : remplacer ces $£# ! de reposes pieds).
Après le Boscodon on casse la croûte puis on enchaîne sur le Mezelet puis les Orres.
Malgré les encouragements du groupe je n’arrive pas à prendre le rythme. Les pistes me semblent trop cassantes pour ma pauv’ Transalp, j’essaie d’éviter les gros trous et les grosses pierres au détriment des trajectoires, je regarde pas assez loin. Dur dur.
Heureusement les haltes sont fréquentes et les paysages superbes.
Petit frayeur au point le plus haut du parcours où il faudra insister lourdement pour que le démarreur arrive à lancer le moteur.
C’est une belle journée même si pour moi elle restera axée sur le pilotage / l’absence de pilotage de la moto plus que sur la découverte du pays.
Le retour par les petits chemins viroleux redonne un peu confiance et permet de finir sur une note plus positive que le midi.
16h30 retour au camping, douche, « debriefing » (à traduire par apero) et atelier moto : Christian régle son ralenti et avec Alex ont resserre la colonne de direction de la Noireaude (action n°2 : desserrer la colonne qui est un peu trop serrée maintenant).
Lundi 13/08
Même planning.
C’est le grand jour, au programme le Parpaillon : des kilomètres de pistes.
Plus en forme ou chemin moins difficiles que la veille peu importe mais la monté se fait « fingers in the nooze » facile. Arrivé au sommet on rencontre quelques motocyclistes allemands en DR. Un groupe de cyclistes finissent de traverser le tunnel et on s’engage, pas de glace que de la flotte ouf.
Arrivé de l’autre côté un groupe d’Italiens en AT, TA et GS attendent pour le franchir.
Quelques kilomètres plus tard, petite pause pour bénéficier du paysage. Je redémarre en dernier, du moins j’essaye car rien n’y fait le moteur ne veux pas. Je me lance dans la descente avec la troisième engagée et au bout de quelques centaines de mètres et de quelques essais infructueux, le moteur daigne redémarrer.
On continue la descente en croisant quelques moto et 4x4 (chaud quand on est du côté vallée).
Pause casse croûte et petit café accompagné d’un bizarre offert par le patron (doute quant à la quantité d’éther mais bon c’est pas franchement mauvais).
Pour l’après-midi, comme ça roule bien Roland propose le fort de St Ours et la batterie de Viraysse tout en signalant que ça risque d’être chaud en TA.
Le fort de St Ours passe bien, piste facile, et on embraye rapidement sur la grimpette vers la batterie car la pluie menace.
Si le début se passe bien, la suite est moins réjouissante avec une série d’épingle dans de la caillasse. Suite à un arrêt en déséquilibre dans une des premières épingles je ne dois mon salut qu’à Roland qui me permet de garder la moto à la verticale. Deux virages plus loin c’est la chute, plus assez de vitesse et la moto cale dans l’épingle dans le mauvais sens. Je coupe le circuit et je relève le bestiau avec Roland. Quelques virages plus haut rebelote, un peu juste au niveau couple, je remets trop de gaz, l’arrière chasse et me revoilà à terre. Roland (et oui encore lui) m’aide à me remettre en selle.
Même si la température est fraîche à cette altitude, je dégouline. Roland m’encourage et on redémarre. Christian et Philippe sont loin devant et JB est un peu derrière (problème de kick).
Les virages s’enchaînent tant bien que mal et la montée continue. Vient ensuite un pierrier que je prends mal et où je tombe lourdement sur le côté droit. Là, la belle et la bête s’en sortent un peu moins bien. A première vue juste une griffe (une de plus). En fait la fixation du clignotant droit a explosé ainsi que la fixation du cache intérieur sur le flan (action n°3 : va falloir bricoler les fixations) et moi je me fais une entorse au pouce.
Heureusement que l’objectif est à quelques centaines de mètres en ligne droite.
Le décore est somptueux et JB se lance dans un reportage animalier sur la marmotte. Moi je me contente de récupérer et de décompresser.
La TA est un peu lourde, un peu basse et tire un peu long pour ce genre d’exercice quand on n’est pas habitué à ce genre de tracé (action n°4 : enlever ce qui est inutile, rehausser la moto et changer de couronne).
La descente se fait en douceur, assis, pieds sortis, sans se mettre au tas (juste une rencontre un peu violente entre un pied et une pierre) mais avec slip double face.
En bas le groupe se sépare : Philippe rentre au camping rejoindre sa compagne et Manuella, JB et Christian refont le chemin inverse, Roland et moi devrons d’abord ravitailler avant d’attaquer à nouveau le Parpaillon.
Ravitaillement donc (et pas seulement de la moto, mon niveau de sucre a méchamment baissé) et remonté sur le Parpaillon sous la pluie. L’avantage de la pluie c’est qu’on ne voit plus les trous et le bosses et que donc c’est gazzzzzzzzzzzz. Traversée du Parpaillon dans le noir, je pensais avoir claqué la lampe dans la chute sur les pierres mais j’ai simplement du couper les phares en relevant la moto. Même avantage que la pluie, je fixe le point lumineux devant et gazzzzzzz.
Descente du Parpaillon et retour tranquille au camping où JB est au fourneau.
Christian mécanique sa KTM, la chaîne a lâché quelques kilomètres avant le camping et Alex a été le récupérer avec le van.
La soirée sera courte je suis cassé.
Mardi 14/08
Grasse matinée.
Je vais chercher un anti-inflammatoire pendant que Christian essaye de trouver une chaîne pour sa KTM.
10h30 départ vers Risoul via le col de la Coche et de Valbelle.
Contrecoup de la veille peut-être mais je roule à côté de mes bottes toute la matinée sur la longue piste parfois caillouteuse mais souvent très roulante.
Casse croûte au Téléski de Razis et café à Risoul 1850.
Remontée vers le col de Valbelle et petite escapade par ce qui n’est même plus une piste vers le pic de Chabières (2746 m) où nous attend … une vache.
Le sentier n’est pas toujours évident mais ça passe sans casse même dans un gros pierrier (au moins deux litres d’huile d’olive). Redescente peinard par les Eaux Pendantes et retour au camping.
Ca sent la fin, je remballe tout.
Repas du soir puis on monte la moto sur la remorque.
Il est 21h45, je quitte le camping avec regret.
Mercredi 15/08
9h00 arrivé at home (après un chti dodo de deux heures sur le coup de 4 h du mat avant d’arriver en Lorraine).
Dite c’est quand qu’on recommence .
