VoyageMotoMADAGASCAR Sud(Manakara,FortDauphin,Tuléar)CatPat

[pat83]

PHOTOS J7 Sandravinany-Manantenina

[pat83]

PHOTO J7 Sandravinany-Manantenina

[pat83]

J8 Manantenina -Ste Luce :90km
Nous passons les cinq bacs et quittons la RN12 pour jeter un coup d’œil à ste Luce le site est enchanteur, nous décidons d’y faire halte, trouvons un rez de chaussée de maison pour passer la nuit, les propriétaires nous prêtent leur matelas et nous préparent le repas ici aussi, la bombe insecticide fait des ravages, nous tchernobilisons tous nos lieux de couchages, en revenant nous trouvons les petits ou gros hôtes indésirables les six fers en l’air.. Ste Luce va changer grâce ou à cause du développement de Fort Dauphin qui n’est plus très loin.

[pat83]

PHOTOS J8 Manantenina -Ste Luce

[pat83]

PHOTOS J8 Manantenina -Ste Luce

[pat83]

PHOTO J8 Manantenina -Ste Luce

[pat83]

J9 Ste Luce Fort-Dauphin :80km
Nous reprenons la mauvaise piste sablonneuse d’hier pour retrouver la bonne terre de la RN12 et avalons les derniers km qui nous séparent de Fort Dauphin. Nous désenchantons vite, la ville est balayée par le vent et la poussière que soulèvent les camions et 4x4 des travaux d’infrastructure. La paisible ville de province se transforme en une cité bordélique perturbée par le remue ménage des sociétés étrangères avides de matières premières trouvées dans les environs. Les projets du nouveau port en disent long sur l’extension que prendra la ville, en espérant que les habitants ne soient pas les oubliés de cette dynamique économique. Nous avons du mal à trouver une chambre, la ville ne manque pourtant pas d’hôtels, certains sont entièrement réservées par les compagnies industrielles. Nous laissons nos fidèles destriers au garage Trajectoires, décrassage, pose d’inserts pour en finir avec la fuite d’huile, remplacement d’un soufflet déchiré…du bon boulot utile, les pistes sablonneuses du grand sud nous attendent.

[pat83]

PHOTO J9 Ste Luce Fort-Dauphin

[pat83]

J10 Fort Dauphin-Lokaro-Fort Dauphin :80km
Retour sur nos pas vers le nord et arrêt à la réserve de Nahampoana pendant la visite du parc nous sympathisons avec une dizaine lémuriens makis cattas en liberté mais bien nourris qui trouvent nos bananes mûres très alléchantes, un peu plus loin ce sont des sifakas qui acceptent aussi de poser sous l’objectif. Nous trouvons la piste de Ivatra puis le chemin sablonneux qui mène à la belle et déserte plage de Lokaro ( pour combien de temps ?), pique-nique, nous aspirons à une sensation très agréable de liberté exotique en roulant rapidement sur le sable dur du ressac entre vagues et cocotiers. Il y a d’autres ballades autour de Fort Dauphin, montagnes et dunes, il faudrait un peu plus de temps.

PENSEZ A CLIQUER SUR LES PHOTOS POUR LES AGRANDIR
UTILISER PLUTÔT MOZILLA FIREFOX que internet explorer

[pat83]

PHOTOS J10 Fort Dauphin-Lokaro-Fort Dauphin

[pat83]

PHOTOS J10 Fort Dauphin-Lokaro-Fort Dauphin

[pat83]

J11 Fort Dauphin Bérenty :140km
Le goudron de la RN13 nous secoue jusqu’au grand marché haut en couleurs d’Amboasary, comme partout, les échoppes et étals proposent toutes les richesses disponibles pour les maigres bourses des autochtones. Ici pas de babioles touristiques, pas de voitures en métal de récupération, pas de Tintin en marqueterie, pas de girafes en vannerie, de la nourriture, des racines, peu de fruits, des semences de le viande de zébu cachée sous une épaisse couche de mouches, du miel délicieux… D’ habiles couturières assises à même le sol s’affairent sur d’anciennes et rutilantes Singer actionnées à la main, les vendeurs sous les bâches nous interpellent pour être sur les photos, les jeunes mères le bébé dans les bras, l’avant dernier accroché aux jupes fixent l’objectif, tout le monde se protège comme il le peut de la chaleur étouffante du grand sud . Puis une piste poussiéreuse nous assèche jusqu’à la réserve de Berenty traversé par des bandes de faméliques lémuriens adaptés à l’aride végétation du sud . Nous pouvons y observer plusieurs espèces diurnes et nocturnes, visiter l’exploitation et la préparation du sisal qui fait vivre une partie de la population locale. C’est de loin la halte la plus chère de notre voyage.

[pat83]

J12 Berenty-Faux cap:200km
Retour sur la RN13 jusqu’à Ambovombe puis la PN10 (piste nationale) jusqu’à Tsiombe puis nous abandonnons la RN10 pour filer plein sud, en fait il y a pas mal de RN à Mada qui sont à l’état de piste plus ou moins praticables mais la politique actuelle semble privilégier l’amélioration du réseau routier dommage pour nous autres, amateurs de pneus à tétines. Quelques plaques de goudrons ici et là, des cailloux, du sable, des cailloux cachés dans le sable, des tortues radiatas, les zébus sortent des buissons épineux, les chèvres traversent au dernier moment, encore du sable. La principale difficulté est de garder de la vitesse pour pouvoir sortir de l’ornière et changer de trajectoire pour retomber dans une autre ornière. Nous avons tendance à vouloir ralentir, pour gagner du temps de réaction mais on perd de la stabilité, le poignet accélère, les yeux et le corps sont attentifs à tout ce qui peut survenir des buissons tout proches, les nerfs sont mis à rude épreuve à cause du manque de visibilité sur les cotés et dans les courbes. A cela s’ajoute les profondes traces zigzagantes des charrettes à zébus qui dévient la roue avant, nous devons accélérer pour l’alléger = moins de temps pour éviter les obstacles, un freinage = chute assurée. Voilà ce qui nous attend jusqu’à l’asphalte de Tuléar, à partir de maintenant nous ne verrons qu’une dizaine de 4x4 , 4 motos et une grosse centaine de charrettes délicates à doubler, toujours au milieu de la piste. Ce soir la récompense est une cabane vétuste dominant l’océan à perte de vue. Beaucoup plus loin ,en face de nous, ce sont les terres et banquises de l’Antarctique difficile a imaginer avec la chaleur et la poussière d’ici.

[pat83]

PHOTO J12 Berenty-Faux cap:200km

[pat83]

J13 Faux Cap-Lavanono :100km
Petite étape aujourd’hui, nous sommes dans la région des tombeaux Mahafaly et Antandroy ils sont nombreux au bord de la piste, édifices funéraires retraçant les évènements marquants de celui qui y repose. Le nombre de cornes de zébus est proportionnel à la richesse des propriétaires. En général, le Malgache n’a pas confiance au système bancaire (je ne ferai pas de commentaire la dessus, il n’y a qu’à voir les évènements récents) il place ses économies dans les zébus qui une fois adultes sont vendus sur les marchés en cas de besoins. Qui a parlé de placement à court terme ? Dans certaines régions, les troupeaux sont accompagnés de bergers armés de fusils ou de lances un peu comme les fourgons de la Brinks. Nous laissons le vrai cap sud de Mada sur notre gauche puis arrivons au croisement de Lavanono discrètement signalé par quelques panneaux, cela fait du bien de voir des indications car nous sommes toujours un peu dans l’incertitude, le gps n’est pas toujours allumé. Nous faisons halte dans le joli site de Lavanono, les vagues attendent les surfeurs.